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Vous trouverez ci-dessous nos récits de voyage les plus récents et vous remarquerez peut-être qu'il en manque quelques-uns... C'est parce que, bien qu'on soit de retour depuis avril 2008, on n'a pas fini de tout vous raconter!  

Alors on étire le plaisir, pour nous, en intégrant tant bien que mal nos riches souvenirs asiatiques à notre étourdissant quotidien nord-américain.  'Faut pas être pressé!!
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Voici nos dernières histoires du bout du monde:

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jeudi 8 novembre 2007

Dans les iles

Une nuit de bus, quelques heures de bateau sur le Mekong et nous voici rendus au sud du sud du Laos: Si Phan Don.

Si Phan Don veut litteralement dire "7 000 iles" (oui, c'est sept fois plus que nos Milles-iles!)

La raison de l'appellation est bien simple, c'est qu'au moment de l'année ou le Mekong est a son niveau le plus bas, il laisse apparaitre des milliers d'iles. Quand le niveau est elevé, comme maintenant, on ne voit que des arbres qui semblent miraculeusement pousser au milieu de l'eau.

La region abrite dailleurs des dauphins d'eau douce, les dauphins Irrawadi, dont on a vu plusieurs specimens mais reussi a n'en photographier aucun. Vous devrez nous croire sur parole.


Mais certaines iles, comme Don Khong et Don Kon, sont toutefois permanentes et habitées. Ce sont des endroits parfaits pour passer quelques jours au meme rythme paisible que dans le nord du pays, le rythme du Mekong.

On y marche, on y fait du velo, ou on n'y fait rien du tout (ca c'est notre activité favorite et on est rendus pas mal bon!).


Un autre petit bungalow, un autre hamac.


On y peut aussi y explorer les vestiges de l'occupation des Francais qui y ont laissé un chemin de fer aujourd'hui inutilisé avec des locomotives qui prennent la rouille et quelques villas en décrépitude. Bel heritage!


Le chemin de fer permettait d'acheminer vers le nord de l'Indochine de la marchandise en evitant la chute du Mekong. Car ici il s'elargit de facon marquée et descend brusquement de 15 metres pour former Khone Pha Pheng, les chutes les plus larges de toute l'Asie du sud-est.

"Elles sont grandes de meme" c'est-a-dire 1 km de large !


Le Mekong est la source principale de peche et d'approvisionnement en eau mais sert aussi de bain public. En fin de journée tout le monde s'y lave: humains et animaux ! Ca se passe devant notre bungalow, tout bonnement, alors qu'ils defilent les uns apres les autres pour faire leur toilette.


Ici on est en plein reve tropical: les routes sont en terre, les palmiers poussent comme des pissenlits, et il fait chaud, tres chaud.


L'unique rue de Don Kon.

Pas de voitures, le principal moyen de locomotion c'est le velo !


Comme partout au Laos, les moines sont omnipresents et Don Kon ne fait pas exception. Il y a d'ailleurs un tres beau temple.


Les habitants de l'ile subsistent principalement grace a la culture du riz.


Au moment ou nous y etions c'etait le temps de la recolte et tout le monde etait aux champs a faire des ballots de riz.

Une fois sechées, les gerbes de riz sont battues pour separer les grains des tiges.

C'est a Don Khong que nous avons habité la plus belle chambre de tout le voyage dans une agréable maison toute en teck ou le propriétaire parlait un francais impeccable ! Et ca ne coutait que 7 dollars par soir.... ah si c'était toujours comme ca !


Notre mois au Laos se termine ainsi, sur la meme note de paisibilité qu'il a commencé... C'etait apres l'étourdissant Vietam et avant l'émouvant Cambodge ou on s'est dirigé apres.

Pour ca il nous fallait passer la frontiere. Habituellement c'est relativement simple mais ici ce fut un peu plus compliqué....

Le chauffeur a du emprunter de petites routes de terre puis on a du marcher un bout a pied dans la jungle pour se retrouver a une minuscule cahute ou il a fallu "offrir" un cadeau de 2 dollars aux douaniers cambodgiens ainsi qu'une "contribution volontaire obligatoire" de 1 dollar a ceux du cote laotien. Tout ca pour avoir le privilege de faire "étamper" nos passeports...

Marche frontaliere... rien a declarer!?

Mais non ce n'est pas de l'extorsion, c'est juste du vol pur et simple .... on a payé et on a rien dit car, des fois, c'est plus simple ainsi. Une touriste francaise l'a appris a ses depens car ils l'ont fait attendre bien longtemps avant de daigner lui remettre son passeport (et bien entendu elle a du payer les petits cadeaux au bout du compte).

Mais nous voici enfin au Cambodge.. Rendez-vous a Phnom Penh!