Bienvenue 歡迎

Vous trouverez ci-dessous nos récits de voyage les plus récents et vous remarquerez peut-être qu'il en manque quelques-uns... C'est parce que, bien qu'on soit de retour depuis avril 2008, on n'a pas fini de tout vous raconter!  

Alors on étire le plaisir, pour nous, en intégrant tant bien que mal nos riches souvenirs asiatiques à notre étourdissant quotidien nord-américain.  'Faut pas être pressé!!
(Copyright: Merci d'obtenir notre accord avant d'utiliser les photos de ce site, elles sont l'oeuvre et la propriété excusive des auteurs! © E.Savage/D. Paquette 2007-2008)

Voici nos dernières histoires du bout du monde:

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mardi 30 octobre 2007

Perdus au nord

Le village de Muang Ngoi Neua (repetez ca 3 fois sans rire!) est vraiment minuscule: il compte a peine 120 familles. Ce n'est pas necessaire de retenir ce nom a moins que vous ne souhaitiez vous retrouver au milieu de nulle part... car il est accessible seulement par bateau, il n'y a aucun vehicule a moteur et de l'electricité seulement 4 heures par soir. Avons-nous besoin de vous dire que c'est tres reposant? Nous, ca fait bien notre affaire...

Le port d'entrée du village et le grand escalier par ou tout arrive... et repart.



Sur la gauche, avec un toit vert, c'est notre bugalow surplombant la riviere.


4 dollars par soir, avec salle de bain! Et 2 hamacs qui ont beaucoup beaucoup servis car il n'y a pas grand chose d'autre a faire...


Voici notre amie Amelie (avec le t-shirt rose, au cas ou vous seriez confus). Elle est francaise mais rassurez-vous car elle représente tout ce que la France a de plus sympathique. Oui oui, ca existe! Et puis il y a Pascal aussi, mais on va rester polis... On a passe du tres bon temps ensemble, presqu'uniquement a cette table car il n'y a pas grand chose d'autre a faire.


La rue du village, la seule! Pas d'auto et pas de motos, mais des poules et des canards partout! Heureusement on est si creux que la grippe aviaire ne se rendra jamais jusqu'ici...

Nous sommes entourés par la jungle et de tres hautes montagnes ou s'accroche la brume, ce qui donne un effet mysterieux. Le village est tres rustique, toutes les maisons sont fabriquées de bambou et de paille tressée et le bruit des moteurs est remplacé par le chant con-ti-nu-el des coqs, a toute heure du jour et de la nuit : ils sont completement désynchronisés!!!

Un des 15 magasins de la rue. Et ils vendent tous les memes choses!



Mais il n'y a qu'un seul restaurant, a droite sur la photo, offrant aussi l'unique telephone (qui nous a permis d'appeller notre ami Luc pour sa fete! ... parce qu'on avait rien d'autre a faire).



Party time! Le propriétaire des bungalows a invité tous les locataires pour une soiree BBQ autour du feu. Au menu: du canard!! Il est allé en acheter 2, vivants, qu'il a tués et déplumés devant nous (ca en faisait deux de moins pour nous réveiller le matin).

Il les a fait cuire sur le feu et nous les a servis avec du riz et de la salade de papaye. Apres quelques bieres et quelques rasades de lao-lao la fete s'est transformée en chants typiques entamés par notre hote et son frere a la guitare (ou etait-ce son cousin?) Une tres belle soirée!

Voici notre belle gang de privilegiés formée d'un couple de Hongrois en voyage de noce, des Francais de l'Ile-Maurice et notre proprio-cuistot servant le canard (Amelie et Eric sont en train de prendre les photos). Remarquez, au bout de la table, le tres Francais Pascal... qu'on adore taquiner et qui nous le rend tres bien!



Ici, comme partout au pays, les moines ont le meme rituel: a chaque matin, vers 6h00, ils arpentent la rue du village pour demander l'aumone aupres des habitants.

Les villageois se prosternent alors sur leur passage en leur offrant du riz et se recueillent le temps d'une priere. Durant la procession notre tete ne doit jamais depasser celle du moine... Un rituel tout aussi intimiste qu'intimidant pour les touristes que nous sommes.



avec Amelie et Alexianne

Une autre belle rencontre: il fallait nous rendre aussi creux dans le Laos pour rencontrer Alexianne, une fille de Val d'Or, en Abitibi !!! Elle vit ici depuis plusieurs semaines et nous a raconte plein d'histoires; meme beaucoup d'histoires pour un si petit village. Mais bon, c'est peut-etre parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre ...

dimanche 28 octobre 2007

Vogue vogue tout le long...

Apres quelques jours de "repos" et probablement une douzaine d'itinéraires projetés on se branche enfin: direction nord vers le petit village de Nong Khiaw. Apres, on verra...


Ca nous aurait pris environ 4 heures en autobus mais, puisqu'on a l'temps et qu'on aime trop l'aventure (comme Nic & Pic), on choisit le plus long et probablement le moins confortable des 2 trajets: le bateau!

Allons-y donc pour ce qui sera une ballade de 7 heures, et meme un peu plus, sur une minuscule embarcation de bois dont le bruit du moteur couvre toute tentative de conversation...

Durant les courts arrets on est parvenu a discuter avec un belge et une hollandaise, les seuls autres passagers, qui se dirigent vers la Chine. On leur a parlé de notre experience la-bas et ca nous a fait bizarre de nous rappeler cette partie du voyage qui nous semble déja si loin. Soupir. D'ailleurs tout le millage qu'on a parcouru depuis avril dernier commence a devenir un beau mais surtout tres volumineux baggage de souvenirs... qu'on a peur d'oublier a force d'en ajouter!

On navigue ainsi a contre-courant sur le Mekong puis sur la riviere Nam Ou. Le spectacle des buffles d'eau qui s'abreuvent, des oiseux d'un bleu éclatant qui nous suivent et surtout celui des enfants qui pataugent sur les berges comble largement la longueur et l'inconfort du trajet. On a pris le bon chemin.

Imaginez... ils sont des centaines a s'amuser dans l'eau en criant, comme les font tous les enfants. Et chacun d'eux se tournent vers nous en souriant et en nous saluant vigoureusement jusqu'a ce qu'on leur réponde.

Certains courent meme le long du rivage pour garder contact le plus longtemps possible! Leur bonheur est si simple...


Apres un arret a Nong Khiaw pour prendre de nouveaux passagers (dont Amelie, une francaise qu'on vous présentera bientot) et 2 courtes pannes (dont une ou les gars ont enlevés des clous du bateau pour aider a réparer le moteur!) on arrive finalement au village de Muang Ngoi Neua. N'essayez meme pas de vous rappeler ce nom, car meme nous on n'y arrive pas...

Il était temps d'arriver car le soleil se couche. Sur une journée parfaite.


Point de culture fluviale
: Le Mekong est le 12ieme fleuve en longueur (mais nous on ne retiens que les 3 premiers : le Nil, L'Amazone et le Yangtse-qu'on a navigué il y a 6 mois!). En 1893, par le traité de Bangkok, le Mekong désignait la frontiere officielle entre le Siam (Thailande) et l'Indochine (Laos, Cambodge & Vietnam).

Il représente un immense potentiel hydro-électrique et maintenant que le Laos est relativement stable on projete la construction d'un barrage au nord de Vientiane, le Pa Mong, qui innondera 600 km carres de terres et entrainera la relocalisation de 43 000 personnes. Mais ce ne sera pas si simple...

Comme le fleuve prend sa source en Chine vous voyez venir la chose: plus de 20 projets hydro-électriques y sont en développement, dont le 2ieme plus grand apres le barrage des Trois Gorges. Et ca ne s'arrete-pas la (d'ailleurs ou s'arretera la Chine?) car parmi les 6 pays qui se partagent le Mekong seul la Chine a refusé de signer l'accord de Chiang Rai pour son sein développement. Par conséquent elle tient le futur du Mekong entre ses mains alors que les autres pays situés en aval récupéreront les gouttelettes.

vendredi 26 octobre 2007

Luang Prabang... le meilleur du Laos

Poursuivant notre route vers le nord on débarque dans la ville considérée comme étant la mieux préservée du sud-est asiatique: l'adorable Luang Prabang. Elle aussi se situe sur les rives du Mekong et possede une timide population de 25,000 habitants qui sont tous tres tres "relax".

Ici la vie coule vraiment tout doucement et c'est ce qui lui donne un charme unique a la ville.

Cette rue-la, la principale, on l'a arpentée de long en large. On y a essayé presque tous les cafés & restos: menu francais un soir et indien le lendemain; une soupe de nouilles sur le bord du Mekong ou un capuccino avec croissant (de chez JoMa) pour nos matins... On a aussi essayé le Lao BBQ en faisant griller la viande a notre table et avons gouté toutes les saveurs de shakes aux fruits et de lao-lao (l'acool local) en regardant des films, confortablement étendus sur des coussins au deuxieme étage de la librairie l'Etranger. On a visiblement saisi le rythme (dans le sens de pogné l'beat) de Luang Prabang...


NDLR: la vous vous dites probablement: "encore une autre belle ville... cou'donc, c'est-tu parce qu'ils sont pas difficiles ou bien toutes les places qu'ils visitent sont réellement extraordinaires??"

Ben il y a certainement beaucoup d'optimiste en nous mais attention aux nuances car on retiens bien ce qu'on veut... et on ne vous raconte pas tout! C'est un peu aussi la faute aux photos: si belles que nos souvenirs le sont tout autant... on a-tu quelque chose contre ca?!

Ancienne cité royale, Luang Prabang est presqu'un musée grace a la qualité de ses sites historiques auxquels l'architecture contemporaine s'est merveilleusement bien intégrée. En resumé, c'est ben beau! Elle fait dailleurs partie du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1995, ce qui la rend eligible au fond de l'ONU pour la préservation. Yé!!!

La ville a aussi tout un aspect mystique. Elle recele une multitude de temples dont certains sont absolument magnifiques.


Les rencontres qu'on y fait avec les moines, avides d'echanger avec nous et de pratiquer leur anglais, rendent ces visites encore plus agréables.


Le t-shirt ne fait pas le moine...

... et le vélo orange non plus!


Oh et puis il y a toujours cette touche francaise qu'on trouve absolument délicieuse...

On compte une tres grande variete de moyens de transports locaux qui sont uniques a la region: des jumbos (photos ci-haut), des motos avec side-car, des cyclos et, bien sur, toutes sortes de vélos.

Un reglement provincial (intelligent selon nous) interdit aux étrangers de louer des motocyclettes, dans le but de proteger le travail de tous ces chauffeurs.

Des jeunes garcons se tiennent la main en roulant, une scene d'amitié typique ici ... et si on faisait ca chez-nous!?



Mais la cause des plus gros bouchons de circulation est humaine et orange: les moines qui envahissent les rues en debut et fin de journée pour se rendre a l'ecole!

Bien qu'ils resident dans les temples, les novices (apprentis-moines) doivent en sortir pour aller cultiver leur matiere grise.

Pas tres loin de la ville il y a de tres jolies chutes et cascades ou on peut aller se baigner ... Que voulez-vous de plus ?



On sait que ca a l'air de bassins en plastique beige de chez Club Piscine mais croyez-nous le site est competement naturel. Et l'eau y est verte et bonne !

Fait particulier: les jeunes lao, surtout les femmes, se baignent souvent avec leurs vetements. Ben oui, les fervents bouddhistes qu'ils sont font preuve de beaucoup de pudeur lorsqu'ils vont au bain !


Mettez cette destination dans votre carnet d'adresses, on vous la recommande sans aucune crainte car elle a tout pour plaire. On était si bien qu'on y a passé presqu'une semaine a se demander dans quelle direction on s'en irait apres. Puis on a fini par partir... pour y revenir!

Luang Prabang est a l'image du Laos et de son peuple: vraiment tres paisible.

Point de culture préservée: Rassurez-vous, 7 architectes de l'Unesco (dont 5 laotiens) travaillent a plein temps ici et, jusqu'a ce jour, ils ont identifiés et classifiés plus de 700 structures historiques. S'ils parviennent a améliorer et a préserver le charme de la ville, qui est la plus grande attraction touristique du pays, elle conservera honorablement son titre de refuge des derniers reveurs.

dimanche 21 octobre 2007

Tripper a Vang Vieng


A quelques heures au nord de la capitale laotienne il y a Vang Vieng, une petite ville reputee pour la beaute de ses paysages constitues de hauts pics plongeant dans le Mekong, qui prend ici une teinte emeraude.

L'endroit est bien connu des backpackers qui sont attires ici par l'atmosphere de party continuel. Un peu trop continuel...

Le sport national ici c'est la descente d'une portion du fleuve en "trippe", une bonne vieille chambre a air de tracteur bien gonflee. C'est pas trop complique: on se laisse deriver sur plusieurs kilometres, soit pendant 2, 3 ou 4 heures, en faisant des clapotis et en regardant tantot le ciel, tantot les montagnes, tantot nos ongles d'orteils...

Le trip de la trippe, si vous nous permettez l'expression, c'est que plusieurs bars se sont installes sur les rives du fleuve, tout au long de la descente!!

Musique reggae, pizzas trippantes (lire: contenant de l'herbe locale) et jeunes voyageurs a peine vetus constituent l'essentiel de la chose. De ces enormes bars, batis sur pilotis, on peut swinger sur la corde a Tarzan pour ensuite se jeter a l'eau en essayant d'epater la galerie. Non, on n'est pas alles jusque la...

Eric se laisse flotter...

Malgre ce deploiement hyper-touristique la descente de la riviere, entre les pics karstiques, n'en reste pas moins des plus agreable.

Ca a l'air cool... et ca l'est !

Le soir cette jeunesse en folie s'ecrase pour regarder des episodes de l'emission Friends qui sont diffuses en boucle dans les multiples bar-videos de la minuscule ville. Pas tres local comme couleur !


On a fui les bars de jeunes, preferant terminer la journee dans des paillotes en aval ou l'atmosphere est plus calme... et la Beerlao moins chere !!!


Les 2 quadragenaires que nous sommes se sentent toutefois un peu vieux au milieu de cette etourdissante jeunesse. Alors apres avoir fait grimper la moyenne d'age de Vang Vieng pendant 2 jours on decide de poursuivre notre route vers le nord. Prochaine destination: Luang Prabang.


Point de culture imposable: L'habitant du Laos parvient a vivre avec 300$ par annee. A ce prix la il vit avec 10 autres personnes dans une piece sans electricite. Il cultive sa propre nourriture, ne mange pas de viande, ne boit que de l'eau et, quoi qu'il fasse, il ne doit pas tomber malade car il n'y a pas de systeme de sante publique. Certains sont si pauvres que si eux ou un membre de leur famille tombe malade ils mourreront...

Alors raison de plus pour faire comme nous et venir depenser votre argent au Laos... pis ne vous obstinez pas pour 25 cents!