Changement de décor
Mais ou nous arreterons-nous? On se sent comme de vrais disciples de Marco Polo découvrant l'Asie... et nous réveillant certains matin en ne sachant plus trop dans quelle ville on est rendus (un beau probleme)!
Nous voila donc dans un autre pays, le Cambodge, a explorer une nouvelle capitale, Phnom Penh, qui a la capacité unique d'en meme temps nous charmer et nous faire frissonner jusqu'a la moelle.
Pour comprendre un peu ou on est et ou on s'en va, on vous offre une carte empruntée sur le net.
Alors voici: on était au sud du Laos, soit la ou le Mekong s'elargit pour former les 7 000 iles, sur la frontiere avec le Cambodge. Vous voyez? On est ensuite entrés au pays par le nord et avons pris 2 jours, entrecoupés d'une nuit a Kratie, pour rejoindre Phnom Phen. Apres on va remonter vers Siem Reap, a l'est du grand lac Tonle Sap, pour y rejoindre des amis... et on a bien hate!
Des qu'on traverse la frontiere les differences sont marquantes, comme les embarcations qui n'ont pas la meme forme...
... et comme les moyens de transport qui sont soudainement adaptés a des besoins tres différents.
... c'est aussi tres courant de voir 5 personnes sur une meme moto!
Le vetement national devient le krama, un foulard a carreaux qui pourrait faire penser a une nappe de resto ou a un linge a vaisselle...
On change aussi de langue et d'alphabet, tant qu'a faire... mais le francais demeure!
Tout comme au Laos et au Vietnam il y subsiste quelques traces de la periode Indochinoise telles que des maisons coloniales, des pancartes bilingues (en khmer et en francais) et, en prime, des affiches dont le graphisme rappelle vaguement les années 50.
Non ce n'est pas une boucherie !
Mais la nourriture est differente: le Amok est la specialité de poisson, cuit en sauce avec de la noix de coco et de la citronelle. La mangue se mange en quartier, bien avant d'etre mure, et le breuvage est, croit-on, a base de goyave. Et le riz persiste...
Les fleurs de lotus, symbole incontournable du bouddhisme, sont partout car les Cambodgiens sont tres croyants. Et heureusement qu'ils ont la foi car leur histoire n'a rien de tres reposant.
Située en bordure de la riviere Tonlé Sap, la ville semble avoir survécu a la violence de son recent passé.
La promenade le long du fleuve y est agreable et surtout tres colorée de tous ces drapeaux...
...de nombreux vendeurs itinerants (oui, ce sont des araignées frites!)...
... et, pourquoi pas, des éléphants!! En pleine ville!!!!
On ne s'est toujours pas remis de cette rencontre inusitée.
Un oasis de calme au milieu du tumulte: le Palais Royal, residence officielle du Roi Sihamoni, domine le skyline sur la promenade.
L'extravagante Pagode Argentée
Le marché central, dans un édifice art déco tout aussi surprenant que magnifique.
Mais la misere a fait des ravages et la pauvreté est vraiment beaucoup plus apparente ici que dans les pays voisins.
Le Camdodge a beaucoup souffert: sa population est peu eduquée (la classe "supérieure" a été completement anéantie durant le regime des Kmhers Rouges de Pol Pot) et le manque de ressource se traduit par une hygiene souvent déficiente. C'est donc un peu triste...
Ce qui est certainement moins triste, malgré ce sombre portrait, c'est le sourire des Cambodgiens: un vibrant éclat de chaleur et d'optimisme! Tellement qu'on voudrait tous les accueillir chez nous...
Et les couchers de soleil sont tout aussi seduisants!
Au prochain segment on vous présentera notre humble réflexion sur le drame Cambodgien, tel qu'on l'a ressenti au Musee du génocide et sur les champs de la mort (Killing fields). Déconseillé aux ames sensibles...