Par chance il y a les Jeepneys...
Apres l'étape classique de "one night in Bangkok" on saute dans un avion de Cebu Pacific qui nous emmene aux Philippines. Pourquoi les Philippines? Parce qu'ailleurs en Indonesie et en Malaisie c'est encore la saison des pluies... et parce qu'on a l'appel de la plongée et du sable blanc.
L'immense archipel recele 7000 iles de plaisir, c'est du moins ce que vante l'office du tourisme phillippin... on commence par la plus grande, Luzon, qui abrite la capitale Manille et ses 14 millions d'habitants. Mal nous en pris...
Manille est une ville qui se décrit mal. On doit la vivre pour comprendre et en fait, si on peut éviter de la vivre c'est encore mieux... car c'est une des villes les plus densement peuplée au monde et ca se sent.
Bien qu'elle abrite encore quelques édifices coloniaux de l'époque espagnole et une foule d'édifice modernes, Manille n'est pas particulierement jolie - pas pantoutte diront certains- mais surtout elle est a l'image du reste du pays: éclectique !
Par précaution, parce qu'on arrivait tres tot le matin apres un vol de nuit, on avait réservé une chambre chez Ermita's, dans le quartier Malate... Au secours!!!
Mais on a beau etre encore (techniquement) en Asie, on est beaucoup plus pres de l'esprit des Caraibes ou de l'Amerique latine. Les Phillipinos ont gardé de leurs colonisateurs espagnols des noms de famille a consonnance latine mais aussi un esprit de la fete et un sens de la couleur typiquement latins.
Vous trouvez pas que ca fait un peu caribéen cette photo ?
Ce sont les américains qui ont mis fin a 400 ans d'occupation en chassant les espagnols d'ici et avant de repartir ils ont pris soin de laisser quelques traces: l'anglais, parlé par la plupart des gens, et la culture des centres d'achats!
Les phillipinos ADORENT leurs centre d'achat et y passent le plus de temps possible, a l'abri de la chaleur et du bruit.
Il y en a une multitude ou, croyez-le ou non, on trouve tout de meme les meilleurs restos de la ville! On a ainsi fini par succomber a la tentation et sommes allés manger du tres bon italien au Little Kitchen (car pour ce qui est de la cuisine locale, on repassera).
Pour peu on se serait cru dans un resto fancy de Vegas (car la aussi les bons restos se cachent dans les centre d'achat).
On se rejouis d'une autre consolation: Le Jeepney! Ce moyen de transport national est un fascinant clivage entre une jeep et un autobus et sert de transport en commun. Il y en a des milliers dans les rues!!!
Les véhicules sont tous baptisés et, tels de véritables icones, ils portent souvent des noms d'inspiration religieuse, soit-disant pour protéger les occupants. Croyez-nous, il y a de quoi faire une petite priere quand on y embarque!
Les chauffeurs, des fous dangereux qui roulent a une vitesse d'enfer, expriment littéralement leur joie de vivre dans leurs jeepneys en les parant de couleures éclatantes et d'accessoires chromés pour leur donner fiere allure (afin de rivaliser avec la "competition"). Il n'y en a donc pas deux pareils, pour notre grand bonheur!
Pour ajouter a la différence avec le reste de l'Asie, ici la population est 90% catholique (une pause des temples boudhiques et des moines jaune-orange!). La population fete Noel allegrement, pendant environ 3 mois (pas de blagues!) et au début decembre, la machine était deja en grand marche pour la plus grande fete de l'année: la naissance du petit Jesus !
Voila donc une autre bonne raison pour etre ici: on se rappoche de nos racines pour le temps des Fetes...
Tous les grands magasins et les tours a bureau ont leur creche géante au-dessus de la porte et un grand quotidien publie un titre qui nous fait éclater de rire:
Le début de l'Avent fait la une! Mais ou c'est qu'on est rendus ?
Autre nouveauté dans le transport: le tricycle qu'on appelle localement Pedicab. On utilise la bonne vieille huile de genou pour déplacer les gens d'un endroit a l'autre.
Les vélos sont minuscules mais en se serrant bien, on y embarque a deux. Ils parviennent a se faufiler dans le traffic monstre de la gigantesque capitale souvent congestionnée.
Mais bien qu'on trouve tout ces véhicules tres rigolos on s'arrete-la; car le reste est moche et on veut se sauver au plus vite.
On ne vous raconte pas les traces de violence et de pauvreté qui sont tres apparentes. Il y a des agents de securité armés dans presque tous les édifices publics, ils vérifient continuellement nos sacs et inspectent meme le dessous des voitures... rassurant! Des wagons du métro sont réservés exclusivement aux femmes et les enfants mendient a la vitre des taxis en nous suppliant d'un regard piteux.. Pour nous sécuriser d'avantage deux jours avant notre arrivée il y a eu une tentative de coup d'état (la Xieme de l'année) qui s'est transformée en prise d'otages au chic hotel Peninsula, dont la devanture fut défoncée par un tank. Un couvre-feu a alors été imposé dans toute la ville...
Peut-etre devrions-nous essayer une des 6999 autres iles ?
Cap sur Palawan !