On the road again!

Il n'y a pas que de bonnes journées en voyage. En voici une difficile qui, en plus, s'est étirée ...

Ca peut sembler tres evident mais pour apprecier le plaisir de decouvrir un nouvel endroit il faut d'abord s'y rendre. Pourquoi pas en autobus local? C'est moins rapide et moins confortable mais o combien plus pittoresque et plus satisfaisant que de se déplacer dans des bus touristiques ou en avion...

Mal nous en pris: il nous a fallu 3 jours pour passer de Hoi An, au Vietnam, a Vientiane (la capitale du Laos).

Et tout ca en bus, comme celui-ci !

Voila le hic avec le Vietnam. Vous etes certains que vous arriverez a destination mais entre ici et la-bas tout peut arriver. On nous a promis une escale a Danang avec nuit incluse a l'hotel mais c'est a Hue qu'on a dormi apres avoir payé notre chambre... C'est le meme autobus (moderne, climatisé et avec sieges inclinables) qui devait nous conduire jusqu'a destination; on a changé 4 fois de vehicule et vous jugerez par vous meme de notre comfort... La premiere étape du trajet devait prendre 6 heures; elle en a pris 11...

On s'arrete-la car le simple fait de l'écrire nous fait pomper!

Pas d'air climatisé, pas de porte qui ferme réellement et on est plus souvent arretés qu'en déplacement. Oh, et puis surtout pas de sourire de la part de Denis non plus... c'est rare ca!

Eric, lui, prend ca plutot cool en se disant: faut c'qu'il faut... ca aussi c'est rare!

Ca aurait pu etre pire, il y a aussi des autobus tout en bois (les bancs egalement)!

Les arrets sont interminables et a chacun d'eux Denis essaye de mettre de la pression sur le chauffeur en s'assoyant pres de lui et en tapant du pied. En vain. Ici tout le monde a tout son temps...

Et il faut charger d'autres bagages, trouver une place pour quelques personnes de plus et faire du commerce!

Pour ajouter du temps (et des odeurs) a l'épopée, chacun des trop nombreux arrets donne lieu a un cirque: le bus est assailli par une multitude de vendeuses de spécialites locales comme les brochettes d'oeufs complets ou de grenouilles grillees, les incontournable scorpions-kebab et les sauterelles braisées !

Miam, miam...

On decide d'attendre un peu avant de manger... de toute facon on n'a pas faim, on a juste hate d'arriver!

Finalement voici un arret-bouffe en bord de route avec menu plus classique pour palais occidentaux. Hourra! On en profite pour essayer de figurer ou on est et combien d'heures il peut bien rester avant l'arrivée, sachant toutefois que ca ne sert pas a grand chose...

Et on ne vous raconte meme pas notre escale a Savannakhet, dans une des plus minables chambres de tout le voyage!

Mais la vie est quand meme bien faite car le Laos a de quoi calmer tous les maux et surtout toutes les plaies de siege des pauvres petits voyageurs que nous sommes. C'est beau!!!!

C'est surtout soudainement tres tres vert et, de facon surprenante, extremement paisible. Au Laos la vie coule aussi doucement que le fleuve Mekong qui le traverse.

Notre périple nous donne tout le temps de savourer les scenes rurales tres pittoresques. On se calme tranquillement...

... Et finalement, sur un siege inclinable et a l'air climatisé, Denis retrouve le sourire!

Les maisons typiques du Laos sont toutes baties sur pilotis pour les proteger des inondations durant le saison des pluies. Il y a donc toujours de l'ombre en-dessous et par consequent de la fraicheur. Les familles y passent donc beaucoup de temps, souvent dans un hamac!

A la fin de notre 3e journée de voyage on entre a Vientiane, au coucher du soleil.

On est accueillis par le spectacle magique des fleches des temples d'influence khmer...

Ah le Laos... on sent qu'on va aimer ca. C'est un havre de calme apres le Vietnam qui s'explique, entre autres choses, par les 77 millions de personnes en moins (le Lao n'a que 6 millions d'habitant!). Ca va bien dormir ce soir...

NDLR: on vous parlera de la Baie d'Halong, de Hue et de Ho Chi Minh ville (Saigon) lorsqu'on reviendra au Vietnam. Pis ce sera pas en bus.

Point de culture toponymique: Ce sont les francais qui, en créeant un protectorat a la fin du 19ieme, donnerent au pays le nom de Laos. Ils ont simplement ajoute un "s" a lao en reference aux differents royaumes Lao qui s'y cotoyaient... mais les laotiens ne prononcent pas le "s".