Bienvenue 歡迎

Vous trouverez ci-dessous nos récits de voyage les plus récents et vous remarquerez peut-être qu'il en manque quelques-uns... C'est parce que, bien qu'on soit de retour depuis avril 2008, on n'a pas fini de tout vous raconter!  

Alors on étire le plaisir, pour nous, en intégrant tant bien que mal nos riches souvenirs asiatiques à notre étourdissant quotidien nord-américain.  'Faut pas être pressé!!
(Copyright: Merci d'obtenir notre accord avant d'utiliser les photos de ce site, elles sont l'oeuvre et la propriété excusive des auteurs! © E.Savage/D. Paquette 2007-2008)

Voici nos dernières histoires du bout du monde:

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jeudi 28 juin 2007

Comme les chinois ...

Mitsou l'a chante mais nous on le vit... on fait comme les Chinois !!!

Ici le petit dejeuner typique n'a rien, mais alors la vraiment rien a voir avec nos dejeuners quebecois. Point de bines et de cretons, prou de toasts et de beurre de pinottes et ne pensez meme pas a recevoir un cafe. C'est ca qui fait le plus mal !

Voici notre dejeuner de ce matin:

Le tzou (prononcer tsou) est l'incontournable. Cette tres cremeuse puree de riz chaude et salee a laquelle on ajoutera des feves rouges sucrees, des cacahuetes ou des herbes est systematiquement servie. Les baoze (prononcer baotzeu), de petits pains fourres a la viande et/ou aux feves rouges sucrees sont cuits a la vapeur et servis dans le contenant dans lequel on les a faits cuire. Ces deux classiques sont souvent accompagnes de petites patisseries ou beignets qui sont aussi fourres de feves rouges sucrees ou, si vous etes chanceux, a saveur d'amande !

Le the est, bien sur, la boisson d'accompagnement de predilection mais nous on triche en se faisant un petit cafe instantane avec l'eau bouillante qui est toujours disponible partout (mais vraiment partout !) car les Chinois ont toujours une pochette contenant du the et une petite bouteille pour concocter le savoureux melange a portee de la main.

Le dejeuner chinois est nourrissant mais on n'est vraiment pas friands de la puree de riz. C'est un gout qui s'acquiert a ce qu'il parait... mais on en doute !

mercredi 27 juin 2007

Ca sens le Tibet


...La nature chinoise nous eblouit, une fois de plus!



On ne croyait pas avoir droit a un (autre) si beau spectacle naturel que celui du Sichuan. Le nord de cette province est tres montagneux; il comprend la region autonome tibetaine, une facon de dire qu'elle faisait anciennement partie du Tibet avant d'etre annexee au Sichuan.... !!!

Quoi qu'il en soit, c'est une maudite belle region pour aller faire de la randonnee et c'est ce que nous avons faits, mais a cheval cette fois-ci !!

... et pour les blagues douteuses a la Brokeback Mountain, dites-vous qu'on les a deja toutes faites...

La randonnee debute a Songpan, apres 9 longues heures de bus au nord de Chengdu et quelques 2800 metres plus haut.

Femmes tibetaines dans le village de Songpan



Pour l'occasion, le cheval d'Eric a ete rebaptise Overload!

Notre but ultime au terme de la randonnee de 3 jours: atteindre le glacier de la "Montagne de neige du Jade", situe a 4800 metres d'altitude apres un dodo a 3200 metres. Mettons que tu ne cours pas un marathon a cette altitude-la car l'oxygene commence a se rarefier et que ca a des effets sur le corps (fatigue, mal de tete et vomissements pour certains du groupe) .


Mais les vues, elles, se multiplient....





Les rencontres sont peu nombreuses mais marquantes !


Dans une des passes a haute-altitude, des drapeaux de priere...

Nous avons chevauche pendant des heures et a chaque nouveau tournant on entendait des oh! et on entendait des ah! de la part des quelques 8 randonneurs que nous etions. Mais apres quelques heures de selle, les oh et les ah etaient davantage provoques par l'effet du petit trot sur notre arriere-train non-entraine.


Mais soudain, miracle ! On voit le camp ou on dormira ce soir...

Regardez bien tout en bas, ce sont nos tentes, a 32oo metres d'altitude...




L'endroit est ideal, sur le bord de la riviere.



Voici le look cowboy version tibetaine, avec de gros manteaux de laine de yak doubles en peau de mouton pour les froides nuits en altitude. Les manteaux nous servent de couvertures pour dormir... On trippe.

Ici Eric suit une lecon de "gros mots" en tibetain, donnee par un des guides. Il apprend tres vite et fait rire beaucoup autour de lui (au grand plaisir de tous!)

On mange de la bonne bouffe, sans viande, aimablement preparee sur le feu de bois par nos guides qui ne parlent a peu pres que chinois et/ou tibetain.

Quelques groupes se croisent au camp de base et l'ambiance est detendue, on se rassemble autour du feu et Denis se trouve meme des comparses pour jouer aux cartes (le "99", jio she jio en chinois).



La journee de l'ascencion vers la Montagne de Neige est la plus difficile, tant pour les humains que pour les chevaux puisque, pour leur donner un break, on marche souvent... sur des sentiers tres tres etroits qui descendent tres tres abruptement (on ne met pas de photos pour ne pas inquieter nos mamans)!

En route on croise:


...des yaks, des vrais de vrais:



... une orgie de drapeaux de priere:


.... et des temples avec autant de moulins a priere:



Y'a pas de doute, on est pas loin du Tibet!
Preuve supplementaire: les villages qu'on traverse nous donnent l'occasion de croiser la population locale, en habits traditionnels... tibetains !





Voyez ces visages souriants... droit au coeur!



La madame du "depanneur"...
Tout sourire.... quelle joie de rencontrer ces gens !




Un vrai cowboy sur sa monture rebaptisee "Fartsy" (ti-Prout) le temps de la randonnee car son cheval a tres certainement participe au rechauffement de la planete (il faut dire que les chevaux sont nourris des restes de table des randonneurs et que la diete est surtout composee de feculents)!




Moment de repit pour les chevaux qui triment dur (Denis fait quand meme 75 kilos !)


Et dans l'autre axe, ca donne ceci: le glacier du pic de Jade.

Mission accomplie !
Nous voici a presque 5000 metres, juste a temps pour la photo officielle et la tete pleine de beaux souvenirs.... Merci la vie !

jeudi 21 juin 2007

Sachez choisir Chengdu au Sichuan

Des pandas!!!!

Ben oui, il fallait passer par la... Il ne s'agit toutefois pas d'un zoo mais du Centre de Recherche et de Reproduction des Pandas Geants de la ville de Chengdu (le "CRRPGC", qui est aussi le son que fait le panda quand sa ration de bambou n'est pas servie a temps). Car c'est dans cette province, le Sichuan, qu'on retrouve la majorite des mille derniers pandas restants dans le monde ( mille... c'est vraiment pas beaucoup!). Il y en a encore quelques uns en liberte dans les forets de bambou situees plus au nord.

On s'est laisse charmer par ces betes qui ont vraiment l'air de gros toutou-patapouf-nounours, surtout quand ils prennent la pause "je m'avachis pour mieux manger" en nous jettent un regard attendrissant.

On a pu y apprendre, entre autres choses, que les scientifiques cherchent toujour a savoir si le panda appartient a la famille de l'ours ou du raton laveur ou s'il releve d'une famille qui lui est propre. L'empietement de l'homme sur son habitat, son faible taux de reproductivite et la complexite de son regime alimentaire (il ne consomme qu'une vingtaine d'especes de bambous sur les 300 que compte la Chine) le dirige tout droit vers l'extinction.


C'est drole car en l'observant pendant quelques minutes il nous a fait penser a quelques personnes qu'on connait... mais qu'on ne nommera pas!


Aujourd'hui la Chine a pris les grands moyens pour sauver le panda geant: elle interdit la chasse ainsi que l'abbatage des arbres et la fabrication de charbon de bois dans leurs zones d'habitat. Le paysan qui en "sauve" un sera largement recompense alors que le braconnier qui en tue un sera... execute sur la place publique! C'est tout a fait serieux. Rappelez-vous que nous sommes en Chine...


Et au Sichuan, qu'est-ce qui vient apres les pandas? L'opera!


L'opera chinois du Sichuan est originaire de Chengdu. Oubliez l'opera tel qu'on le connait chez-nous mais pensez plutot a un flamboyant melange de theatre des varietes et de cirque incluant tout de meme une couple de numeros chantes (et quand on dit chante on veut dire chante avec une petite voix nasillarde et haut-perchee. Y'en a qui trouve ca beau...)



Une soiree a l'opera coute 12$ canadien et, pour tout dire, on a ete tres impressionnes par les performances, surtout celle des personnages qui "changent de face" (photo ci-dessous). Disons juste que chacun des comediens peut changer aussi souvent d'expression faciale qu'un bipolaire en crise change de mood en 1 minute !




Il n'y a pas de photo pour le prouver mais on a eu droit a un fascinant numero d'ombres chinoises, des vraies!!!





En quatre jours on aura arpente la ville de long en large, en tuk-tuk, a la marche et surtout en autobus (15 cents la ride). Beaucoup d'interet pour les restos Zoe's BBQ et Tex-mex qui nous ont permis de relacher un peu le riz et l'arriere gout d'huile de sesame...

Les petites rues traditionnelles constituees de vieilles habitations appelees Hutong, dans un des rares anciens quartiers, servent de decors a des milliers de petites scenes de vie chinoise. On est restes marques par la durete et la pauvrete dans laquelle vivent ces familles. Pourtant, a plus d'une reprise, ils nous invitaient a leur table pour partager avec eux tantot leur repas, tantot leur partie de Mae Jong, sourires a l'appui!




Appellez-ca de la deformation professionnelle mais il y a des endroits, comme ce salon de coiffure, qui feraient un ben beau lieu de tournage...


C'est ca, un tuk-tuk. Genre de velo-taxi qui nous fait regretter nos quelques livres en trop lorsque le chauffeur fait la grimace en forcant sur le pedalier...




Chengdu est une ville tres moderne dont toute la fierte se reflete dans la grande place ou giclent les fontaines... sous le regard de Mao!




A 20h00, c'est le spectacle des fontaines ou il fait bon, mais alors tres bon, se rafraichir... On aime les fontaines. C'est quetaine mais c'est beau: on s'assume!


Laissez-nous partager avec vous, une fois de plus, une de nos photos preferees:



Une vraie petite jeannette maoiste...




Question-quizz: sachez trouver Eric dans la gare de Chengdu!


...N'oubliez-pas de faire "ding-ding-ding" quand vous le trouverez!


Point de culture reproductive: Vous connaissez probablement la politique de l'enfant unique, ou tout au moins sa consequence directe: plein de petites chinoises mise a l'adoption... Sachez que cette "politique" fut lancee en 1979, sans aucune etude sur sa logique ou sa faisabilite. L'objectif visait a limiter la croissance demographique a un milliard en l'an 2000 puis a laisser diminuer la population jusqu'en 2050 pour atteindre 700 millions (alors qu'aujourd'hui elle est a 1.3 milliards).

L'opposition paysanne a cependant contraint le gouvernement a assouplir la regle et ces familles sont maintenant autorisees a avoir 2 enfants (les enfants en surnombre, car il y en a, ne figurent pas au registre de l'etat et n'ont donc pas droit a l'education). Les familles qui se conforment a la politique emploient donc tous les moyens pour s'assurer la naissance d'un garcon. Vous deduisez la suite: le desequilibre entre les sexes est tres marque dans certaines regions.

Cette politique a egalement cree une generation d'enfants gates sur qui ont met beaucoup de pression et qui, places au centre de toutes les attentions, sont mal prepares a affronter le monde des adultes.

Autre impact, le China Daily publiait ce mois-ci un article annoncant les difficultes qu'auront les garcons, d'ici 2020, pour se trouver une epouse: la Chine compte actuellement 37 millions de plus d'hommes que de femmes! Ainsi on estime que 10% des hommes dits "moins competitifs" seront exclus...

Bonnes conversations dans vos chaumieres!